Mais qu’est ce donc que cette zone sombre qui interpelle entre rire et épouvante ? Pourquoi une personne raconte-t-elle des histoires si énormes qu’un enfant ne les croiraient pas, où est-elle ? Pourquoi ? Sait-elle ce qu’elle fait ? Est-ce mensonge ? Manipulation ? Folie ? peut-on la secouer ? la réveiller ? la faire sortir des labyrinthes qu’elle est en train de dessiner ?

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C’est le psychiatre Ferdinand Dupré, qui a créé le mot en 1905, il tire ses racines du grec : muthos qui signifie légende (récit non-historique) et du suffixe manie qui provient du latin mania, la folie. Il distinguait quatre sortes de mythomanies : - la "vaniteuse" (on se vante) - "l’errante" (accompagnée de fugues) - la "maligne" (on compense un sentiment d’infériorité par des médisances) - et la "perverse" (quand les fabulations sont mises au service de l’escroquerie). La mythomanie est clairement distinct du mensonge. Ce dernier est délibéré et poursuit un but (ne pas blesser une personne, tourner les choses à notre avantage, escroquer quelqu’un etc.) Même s’il peut être établi des degrés divers de mensonges, c’est une expérience que chacun de nous connait. Entre mensonge, délire et dénégation, la mythomanie occupe une place obscure. Nous n'abordons pas les cas de mythomanie dont le sujet à tiré un profit financier, car nous l’appellerons escroquerie, même si elle est particulière, nous nous intéressons uniquement à la mythomanie des enfants, des adolescents et très jeunes adultes, celle dont nous pourrions dire qu'elle "fantasme dans le réel". Nous prendrons quelques détour pour expliquer que, oui, le sujet SAIT, mais il ne sait pas qu'il sait... Il comble un besoin vital inconscient grâce à sa légende, et le besoin étant vital, le réveil le met en péril...

Qu’est-ce-que la mythomanie ?